mercredi 11 février 2009

Le cas Fritz.


On ne sait pas comment le prendre. Doit-on se réjouir d'une sanction de 3 semaines alors qu'une "fourchette" peut mener à 3 ans de suspension, ou se désespérer de voir le XV de France, déjà abondamment sanctionné pendant le match contre l'Irlande, handicapé sur tapis vert, qui plus est par son joueur le plus en vue lors de cette première journée.
Certes Florian Fritz a le sang chaud, et a déjà eu maille à partir avec les commissions de discipline dans sa jeune carrière. Récemment ses déboires internationaux comme sa non-sélection pour la coupe du monde en France ou sa fracture à l'entraînement avant de pouvoir disputer le tournoi 2008, l'ont peut-être coupé trop longtemps du niveau international, et de ces exigences de discipline accrues.

La sanction minimale pour une "fourchette" est de six semaines. Avec trois semaines de suspension, la commission écarte ce geste infamant, et on déduit que Fritz est donc suspendu pour avoir donné un coup de poing. S'il n'est pas question d'excuser ce geste d'énervement, on peut quand même repenser à toute une litanie de gestes similaires comme Brian O'Driscoll par exemple a pu faire , sans qu'aucune sanction ne soit prise.

Pour se consoler, il faut penser que cela donne sa chance à Maxime Mermoz en forme supersonique depuis le début de la saison avec Perpignan. Il a de bonnes chances de rentrer puisqu'il couvre le poste de demi d'ouverture car si Beauxis sort, Benoit Baby qui sera titulaire au centre, glissera à l'ouverture.
A noter également les débuts de Thomas Domingo, que je m'étonne de ne pas avoir vu apparaitre en sélection plus tôt tant ses prestations cette année m'impressionnent.

mardi 10 février 2009

Un début de tournoi raté?

Six défaites sur 5 matchs joués, première défaite contre l'Irlande après 6 victoires de rang, la dernière place provisoire du tournoi, une défense friable qui encaisse trois essais,une indiscipline qui nous condamne à perdre, voici quelques aspects d'une réalité qui semble désespérée. Moi-même qui n'était pas un inconditionnel de ce staff, je pourrai commencer à m'impatienter. Et pourtant, je suis sorti de ce match plus séduit que frustré, avec la sensation d'avoir vu pour la première fois ce jeu tant promis l'an passé, jeu de grands mouvement, de relances, qui avait été totalement fantasmé, lors du tournoi 2008.

Je ne suis pas non plus coutumier de la critique de l'arbitrage mais cette fois je ne peux qu'exprimer une incompréhension pour ne pas dire plus face à la copie du gallois Owens. Je ne le crois pas malhonnête et c'est bien ce qui nourrit mon incompréhension. Comment ne siffler aucune faute irlandaise dans les ruck pendant 75 minutes lors d'un tel match, alors qu'à de nombreuses reprises, les verts ont été dans le rouge, dépassé par la vitesse des actions françaises.
Quand on connait ce sport, et que l'on sait que l'arbitre choisit entre les fautes celle qu'il siffle au nom du jeu, jonglant entre l'esprit et la lettre pour créer ce superbe spectacle sportif, on peut sérieusement se demander quel match Mr Owens croyait arbitrer.

Le staff a raison de nous laisser ces digressions sur l'arbitrage et de se concentrer sur ce qu'il peut améliorer avec les joueurs. Marc Lièvremont s'est plaint d'un manque d'intensité, qui expliquerait le déséquilibre des sanctions et a changé pour le match contre l'écosse les deux piliers, Barcella et Mas font leur entrée comme titulaire. C'est plus un roulement qui relègue Malzieu et Chabal, qui n'ont pas démérité, sur le banc au profit de Milo-Chulski et Heymans.

Pour ma part, il y a des satisfactions individuelles, notamment Fritz, qui a découpe tout ce qui lui passait sous la main , et a créé les brèches comme sur le premier essai. Harinordoquy confirme qu'il est en grande forme, Tillous-borde prend de l'aisance même si Parra est à l'affût avec une excellente rentrée.

Cette défaite commence donc à peser sur le bilan, pourtant, ce match donne de l'espoir, Le match contre l'Ecosse devrait permettre de capitaliser un peu de confiance tout en soignant le combat, si on pense à la faiblesse relative du chardon contre le Pays de Galles, en vue du "Big game" contre ces mêmes gallois. Le tournoi semble assez ouvert et l'équipe de France peut encore prétendre à la victoire.