jeudi 12 novembre 2009

Un test très excitant.

Demain soir, les sprinboks, champions du monde en titre, vainqueur du dernier tri-nation et unanimement reconnus comme la meilleure équipe du moment depuis deux ans seront à Toulouse pour se confronter à l'équipe de France.
Les bleus, toujours champions de l'inconsistance, cinquième au classement de l'IRB, ne peuvent raisonnablement être considérés comme favoris, si l'on pense à la tournée de juin durant laquelle le meilleur et le médiocre ont alterné. Pourtant, deux raisons principales donne à cette rencontre une saveur particulière:
D'abord, c'est la situation préférée de nos bleus. Promis à la défaite, ils nous ont parfois réservé de magnifiques surprises de David contre Goliath, associant réussite insolente ( 2007 Cardiff), "french flair" ( 1987,1999) à un cocktail bien dosé des valeurs du rugby comme courage et solidarité (Wales/France 2009). Même si ces exploits ont le plus souvent été lors des coupes du monde et que les tournées de novembre furent plus riches en déconvenues qu'en victoire contre les grandes nations, on peut difficilement s'empêcher d'imaginer le meilleur.
Enfin, l'analyse tactique des choix de nos sélectionneurs permet de voir les nombreuses options qui ont dû se présenter à eux. Leur choix est cohérent mais aurait pu être différent. En face, au contraire, seules les blessures ont légèrement changé le visage de l'équipe et si des choix tactiques ont été abordés, il est clair que les mêmes joueurs étaient censés les porter. C'est tout le contraire pour les bleus! Plusieurs postes clés présentaient des choix entre joueurs de qualité équivalente mais résolument différente.
L'adversaire et sa puissance ont aussi clairement impressionné la stratégie du staff français. La composition du banc montre que les bleus doivent résister en combattant, avant de créer du mouvement avec des joueurs plus rapides comme Chabal, Domingo, Szarsewski, Bonnaire, Médart.

Reste une nouveauté. L'Afrique du Sud est une équipe qui réussit assez bien au français depuis une dizaine d'années et qui n'a pas le profil des All-blacks, everest du rugby que les français ont gravi plusieurs fois. Certaines victoires très notables contre les boks sont passées inaperçues. Espérons que les français seront assez inquiets pour sortir le match espéré et surtout réiterer contre les blacks 15 jours plus tard.

lundi 9 novembre 2009

Le XV de France contre les Sprinboks!


La composition est tombée ce matin.

Traille (Biarritz) - Clerc (Stade Toulousain), David (Stade Toulousain), Mermoz (Perpignan), Heymans (Stade Toulousain) - (o) Trinh-Duc (Montpellier) (m) Dupuy (Stade Français) - Harinordoquy (Biarritz), Picamoles (Stade Toulousain), Dusautoir (Stade Toulousain, cap) - Millo-Chluski (Stade Toulousain), Nallet (Racing-Métro) - Mas (Perpignan), Servat (Stade Toulousain), Barcella (Biarritz)

Remplaçants: Szarzewzski (Stade Français), Marconnet (Stade Français), Chabal (Racing-Métro), Bonnaire (Clermont), Parra (Clermont), Marty (Perpignan), Médard (Stade Toulousain), Domingo (Clermont)


Disons d'abord que cette équipe semble solide, composée seulement de joueurs ayant confirmé leur qualités au niveau international au moins une fois. La priorité retenue par le staff semble bien être de répondre présent sur le combat et le physique, Mais comment cela pourrait-il être autrement contre l'Afrique du sud!
Le paquet d'avant est très solide, privilégiant la forme du moment ( Servat, Mas), et semble se stabiliser depuis un an, en offrant des certitudes!
On peut néanmoins craindre l'alignement sprinboks et les rentrées de Bonnaire et Chabal risquent d'être avancées si ça se passe mal avec Harinordoqui pour seul vrai spécialiste.

La charnière reste dans la continuité de la tournée de juin, une stabilité inhabituelle et bienvenue d'autant que les performances de Trinh-Duc et Dupuy sont bonnes en club.
Au centre, aux cotés de l'incontestable Mermoz, c'est Yann David qui décroche sa deuxième cap! En l'absence de Bastareaud, le staff a voulu durcir le milieu de terrain au détriment de la complémentarité catalane un moment pressentie. Même chose pour les trois-quarts ou la triplette toulousaine est sacrifiée pour mettre papa Traille sur le terrain.
Etant un défenseur inconditionnel de Traille, je dois avouer que j'aurai préféré Médart sur le terrain avec ces compères. Il dispose d'un jeu au pied excellent également et Traille aurait été plus utile en soutien direct du jeu au pied encore fragile de Trinh-Duc, ce que ne peut pas offrir David!

En résumé, une belle équipe de France qui peut tenir son rôle d'outsider, avec des inquiétudes pour la touche et le jeu au pied d'occupation.