samedi 24 septembre 2011

New-zealand/France :37-17

    C'est fait. La victoire des All blacks sur les bleus replace les néo-zélandais devant la France au nombre des victoires en coupe du monde. Pour certains, il brise le sort qui faisait des bleus la bête noire des tout-noirs, pour d'autres, non. N'étant pas superstitieux, je ne m'attarderai pas sur ce sujet. 
 Je suis supporter des bleus, et d'un optimisme légendaire (là j'exagère un peu mais on peut rigoler), pourtant, une fois n'est pas coutume, je vais commencer par ce qui fait de ce match un échec pour la France du rugby, avant, on ne se refait pas, d'en tirer le maximum de positif possible. 

   D'abord, on a perdu, et surtout on n'a pas failli gagner, loin s'en faut. Mais, allez , franchement, c'est assez normal au vu des productions respectives de ces deux équipes sur les 12 derniers mois, et il fallait oublier toute connaissance de ce sport et se peindre en bleu blanc rouge pour se persuader qu'on allait gagner ou trop regarder TF1). Les blacks sont meilleurs que nous depuis que je m'en souviens, sauf en 94/95 peut-être, et nos fameuses victoires en demi-finales de 1999 et le quart de 2007 furent d'authentiques exploits qui tiennent leur retentissement de leur incongruité. En 99, une équipe ballottée et à la dérive connut un jour de grâce face à des blacks sur-estimés, cachés comme une forêt de fougères derrière un seul arbre, Jonah Lomu. En 2007, ce fut une conjonction miraculeuse entre une stratégie audacieuse et expérimentale, un courage énorme et un coup de pouce du sort. Ce dernier match est d'ailleurs mon préféré, tant le courage montré par les bleus fut exemplaire face à des néo-zélandais réellement plus fort, ce qui n'était pas le cas en 99. 
   Cette année , les blacks sont convaincants sans époustoufler mais réguliers et inspirés, alors que les bleus sortent d'un tournoi raté, et de 4 matchs sans montrer de réelles capacités de conduire le jeu. Contre le Japon, ils font une partie décousue et suffisante, contre le Canada, ils furent un peu plus constant dans l'effort mais durent attendre que les Canuks souffrent de leur manque de repos pour montrer quelques mouvements offensifs. Alors cessons de rêver à des lendemains qui chantent et prenons acte de notre place dans la hiérarchie mondiale. quelque part entre la 4ème et la huitième place selon les jours. 
   Cet exercice de contrition, vous l'aurez compris a un but. Ne pas vivre dans la déception permanente un évènement que tout amateur de rugby attend impatiemment pendant quatre ans. Une fois ce constat fait, la vie est belle. Nous arrivons aux raisons de se réjouir. La France n'étant pas si bonne, elle avait tout intérêt  perdre pour ne pas se retrouver devant un brochette d'exploits à accomplir que l'histoire a montré comme insurmontable pour les bleus. Et honnêtement connaissant le tempérament français, une petite fessée à ce moment de la compétition ne peut pas faire de mal, beaucoup moins en tous cas qu'une victoire injuste qui n'aurait pas manqué de réduire à néant tout espoir de faire un résultat tout en entretenant dans l'opinion via TF1 une vision fausse de la réalité. 
  Enfin, on ne peut pas faire abstraction du contexte. Les blacks devaient l'emporter, pour eux et la nouvelle-Zélande entière, il était impossible de perdre en poule contre les bleus à l'Eden Park. Pour nous, outre les insuffisances que j'ai commentées plus haut, la victoire était non seulement inutile mais même nocive. Alors, nous avons été chevaleresque en alignant une équipe A, en se persuadant les uns les autres que la victoire était le but recherché, mais à ce niveau de la compétition, la seule chose qui pouvait sauver les bleus de la défaite , c'était le niveau d'intensité dans le combat. L'Irlande a étouffé l'Australie de cette façon dans ce qui reste pour le moment le meilleur match, selon moi de la compétition à ce jour. Et pour les bleus, il n'en faut pas autant pour nous démobiliser. nous avons clairement vu deux niveaux d'intensité différents. Les dix minutes de domination française stériles furent vraiment magnifiques,et sont très intéressantes mais c'était pour de rire, pouce! Quand ç'est devenu dur, on a dit pouce! mais eux ils ne se sont pas arrêté! et 3 essais en dix minutes... Match terminé, c'est l'écart final à un point prés. On a vu Poux et d'autres se jeter par terre, devant les tout noirs sans que ceux-ci aient à les plaquer tant la cause était entendue. Eux risquaient la honte, ou d"'être pendus", nous on risquait ...rien, de se blesser à la limite, ou d'être trop ridicules. Franchement, l'équation de la préparation mentale de ce match a du être un peu compliquée à résoudre.  En tant qu'ancien joueur , on se souvient que le rugby, ça fait mal, que c'est impossible de se sortir les tripes quand la première bataille avec son vis-à-vis est perdue et que à droite et à gauche le même schéma se reproduit, si l'élimination n'est pas au bout. Alors on sécurise, on va au sol, sans même y être amené, pour ne pas perdre le ballon, ne pas se faire engueuler , ne pas prendre trop de points, etc...Les bleus nous ont fait un 5ème match de préparation et dans ce contexte, 20 points, je trouve que c'est encourageant, sincèrement, car cela prouve que le fossé n'est pas si grand et qu'à niveau d'intensité égal, le jour où des deux cotés la défaite est la mort, (sportive évidemment), l'étincelle aura peut-être lieu.
 On doit même se réjouir que le score laisse les français mathématiquement à la portée des Tongas, ce qui devrait permettre d'avoir enfin contre ceux-ci un match qui ne soit plus un match de préparation, ce qui dans l'optique du quart est très heureux. 

  Voilà pour l'optimisme, vous avouerez que je fait des efforts, parce que rien ne nous prouve qu'au pied du mur contre les Tonga mais surtout en quart on verra quoi que se soit. Mais on va tous les regarder ces matchs, quoiqu'on dise et on va tous espérer, même les plus désabusés d'entre nous qu'ils battent les anglais, et qu'éventuellement ils nous fassent rêver, un peu. 



mercredi 21 septembre 2011

Mercredi matin: J-3 avant NZ/France

Nous attaquons maintenant la deuxième partie de la phase de poule dont le principal intérêt est de suivre la course aux victoires des équipes éliminées. Je suis devant le match Tonga/Japon qui commence et j'ai l'espoir de voir les japonais récompensés de leur qualité de jeu, savamment concocté depuis 4 ans et ce fameux match contre les Fidji auquel j'ai déjà fait allusion.
 Pour les équipes qualifiés comme la France et la Nouvelle-Zélande, c'est une phase tactique qui arrive. Les bleus ont été qualifiés par les circonstances et malgré tout par leur deux victoires bonifiées contre les équipes faibles de cette poule. De leur coté, les blacks ont également déroulé face à des équipes plus faibles. La confrontation entre ces deux équipes favorites de la poule arrivent donc dans un contexte spécial qui s'ajoute à l'habituelle particularité de cette confrontation.
 La une du New-zeland herald qualifiant de farce la composition du XV de France, comme étant une équipe B, ne mérite pas qu'on s'y arrête longtemps, il s'agit des habituels soubresauts de la presse anglo-saxonne cherchant à vendre du papier en créant l'évènement là où il n'y en a pas.
  En soi ce match appelle pourtant de nombreux commentaires. Tout a été dit sur la qualité particulière de cette opposition pour les Blacks. La France est historiquement un problème néo-Z. Le ratio de victoires black dans l'histoire de ces matchs est très déséquilibré mais les bleus semblent trouver des ressources inattendues lors des confrontations de coupe du monde. Cette fois et contrairement à 1999 et 2007, il s'agit d'un match de poule.
   De plus il faut comprendre que la France n'a pas d'intérêt particulier à remporter cette rencontre. On pourrait même considérer que ces deux derniers matchs sont deux matchs de préparation de plus offert au bleus par la victoire canadienne sur le Tonga.
   Parlons clairement, si nous avions été anglais , nous aurions peut-être aligné un équipe clairement B avec des consignes de faire des gammes et laisser filer le score de façon à priver nos éventuels futurs adversaires d'une occasion de "rentrer dans le dur"de façon à augmenter la pression sur eux pou les matchs éliminatoires. C'est d'ailleurs un type de stratégie que que Guy Novès ne renierait pas. Mais ce n'est pas l'option que Lièvremont à choisi, n'en déplaise au NZ herald. L'équipe bleue alignée correspond à la stratégie de Marc Lièvremont et n'aurait pas été différente si nous avions besoin de cette victoire. Le replacement de Parra en 10, s'il est critiquable est critiqué abondamment  n'est rien d'autre que ce que Lièvremont applique depuis son entrée en fonction.

   Superbe deuxième essai japonais!

     Donc alors que tout plaide pour une victoire confortable des blacks, il reste une incertitude totale concernant le comportement des bleus face au grand favori.
 Je pense néanmoins que les blacks vont gagner de 20 points ou plus.  Ils n'ont pas le choix et font face à une équipe moins bien réglée, championne de l'inconstance et déjà qualifiée! Il ne devrait pas y avoir photo mais en cas de confrontation ultérieure dans la compétition en finale ce que je souhaite, ce match ne permettra pas de se faire une idée.
   Espérons que le match soit beau et permette à chaque équipe de bien préparer sa phase finale pour se retrouver en finale.

samedi 17 septembre 2011

Ireland! Première chair de poule.

  Ce matin, j'ai adoré la victoire des verts contre les cousins australiens. A l'inverse des français qui ne nous mettent jamais à abri du pire, les irlandais comme lors du dernier tournoi peuvent nous sortir le meilleur face à ce qui se fait de mieux ou presque.
 Pieter de Villiers l'avait dit , les équipes du nord peuvent frapper un grand coup dans cette compétition, mais je doute qu'il ait pensé aux irlandais. Pourtant son analyse des conditions météorologiques qui favoriserait les gros packs , les fantassins du jeu au sol et les équipes fortement structurée sur un jeu simple et un jeu au pied performant s'adapte parfaitement au match de ce matin.
  Ce match m'a ravi car il est le rugby que je préfère. Le combat au sol et les phases de défense ou la solidarité de l'équipe s'exprime à plein m'ont toujours plus enthousiasmé que les passes avant-contact et le fameux mouvement perpétuel cher à Pierre Villepreux. Je divorce là clairement du grand public et de la tendance que le rugby professionnel tend à promouvoir mais j'assume.
 L'équipe d'Irlande possède un jeu direct très axé sur les phases statiques et l'affrontement sur la ligne et une grande simplicité et vitesse lorsque le jeu s'envole . C'est le rugby que j'aimais jouer et que j'essaierai de produire comme entraîneur. Le XV de france et son staff nous parle d'un projet de jeu total, de cahiers de combinaisons mais manque à l'appel du combat une fois sur deux. Demain matin, les canadiens seront probablement émoussés avec 3 jours de repos seulement! , mais devrait nous forcer à mettre les bleus de chauffe durant une grosse mi-temps. C'est ce que j'aimerai voir même si je commence à douter sérieusement. Reste néanmoins que c'est aux joueurs sur le terrain de mettre les boeufs avant la charrue.
 Je n'ai vu que quelques images du match Argentine/Roumanie et cet essai où Leguizamon a montré une fois de plus toute l'étendue de sa finesse et défonçant le demi de mêlée roumain sur sa ligne en dépit du bon sens , alors que lancé il aurait suffit d'un pas de coté pour marquer sans risque. Ce joueur m'est décidément toujours aussi antipathique.
    Enfin, il est clair que ce n'est pas un grand cru fidjien, mais les sud-africains ont marqué des points avec un très bon match. Je me réjouis personnellement de la prestation gigantesque de Dannie Rossouw, mon joueur sud-af préféré depuis longtemps ( le contraire de Leguizamon).

mercredi 14 septembre 2011

30 joueurs!

  Marc Lièvremont  a dévoilé hier sa composition d'équipe pour jouer contre le Canada et aujourd'hui, David Skela a déclaré forfait pour le reste de la compétition.
  Avant tout, j'ai une pensée pour ce joueur de haut niveau, qui fait les beaux jours du top 14, qui ne se ménage jamais sur le terrain, mais qui semble souffrir d'une guigne carabinée quand il s'agit de coupe du monde. Doussain a été rappelé et le staff de l'équipe de France l'a laissé à la disposition du stade Toulousain pour ce week-end. Je vois là deux raisons de se réjouir, ce joueur est très prometteur et sa position de remplaçant polyvalent sur les deux postes de demis rend très possible de le voir utilisé durant la compétition, et pour une fois, n'en déplaise à certains qui voudraient créer une polémique, il semble qu'il ait été fait usage de pondération et d'intelligence dans les relations entre le club et l'équipe de France.

 Lièvremont a aussi confirmé une certaine cohérence entre le discours et les actes en impliquant un maximum de joueurs sur les deux premiers matchs, qu'il considère comme des "matchs de préparation".
On se souviendra que cette stratégie, forcée par le résultat du match d'ouverture de 2007 qui avait amené Bernie le Dingue ( pardon, Mr le ministre, ...hihihi) à reprendre en main le groupe en chamboulant les hiérarchies ( pensez à l'avènement de Dusautoir) , avait donné de bons résultats jusqu'à ce qu'au lendemain de la victoire de Cardiff et probablement anticipant sa carrière politique, Laporte n'affirme le contraire exact de ce qu'il avait dit et fait la veille , et reconduise le même XV de départ exsangue contre l'Angleterre avec le triste résultat que l'on sait. C'est certes un risque que prend Lièvremont mais c'est un risque que j'approuve sur une compétition d'un mois et demi avec des joueurs immergés et dont la place dans le groupe ne peut plus être remise en cause. Le problème c'est que le brassage des joueurs durent depuis quatre ans et qu'il a certainement fait perdre du temps de vécu en commun aux joueurs qui sont aujourd'hui en Nouvelle-zélande.
  Mais si on veut bien considérer ces deux matchs comme des matchs de préparation, la compétition devient assez courte pour les bleus. Le match de poule contre les blacks sera joué à fond, sans pression du résultat et le match contre les Iles Tonga sera considéré comme un huitième de finale. Si la préparation physique, comme on peut le penser correspond à ce calendrier on devrait voir les bleus au top physique pour disputer le seul match qui comptera, le quart contre les anglais, avec en cas de victoire deux matchs à grosse côte derrière en position d'outsider. Scénario un peu tiré par les cheveux, c'est sûr mais pourtant assez plausible.
  Dans ce cas on peut même considérer le match contre les all-blacks comme le dernier match de préparation, et on verra que l'équipe sera encore chamboulée avec notamment la titularisation attendue de Szarzewski au talonnage , alors que derrière ce match, devrait inévitablement se dégager , à défaut d'une équipe type une hiérarchie poste par poste.
  Le chemin est très risqué, et l'échec est possible, voire probable selon les observateurs , mais il ne manque pas de panache et en cas de succès, il faudra savoir le reconnaître.

dimanche 11 septembre 2011

Vive la coupe du monde!


  Bon, ça y est, on y est. Voilà la compétition bien lancée avec déjà des matchs passionnant par l'intensité que chaque équipe met. A la vue des matchs du Japon , des USA ou de la Roumanie, ou des oppositions serrées entre l'Argentine et l'Angleterre , et les Pays de Galles et L'Afrique du Sud, on peut s'interroger sur la pertinence des traditionnels test-match de tournée, ces matchs donnant des résultats très incohérents le plus souvent entre les équipes européennes et celles de l'hémisphère sud. Ce n'est pas le sujet mais ça me tracasse.
  Il reste que toutes ces oppositions ont tout de même fini par respecter la hiérarchie habituelle entre hémisphères et entre équipes des deux tournois majeurs que sont les VI nations et le tri-nations et ... les autres. Espérons que les surprises finiront par arriver car ce sport en a besoin pour sa popularité.
 
 Pour les français, le démarrage est poussif. Je signalerai pour commencer la prestation moyenne de Romain Poite, seul arbitre français de la compétition, qui n'a pas cru bon de signaler à son collègue de champ également distrait, le magnifique placage sans ballon anglais des dernières minutes d'Argentine/Angleterre, qui enlevait toute chance aux argentins de gagner ce match, après l'essai anglais consécutif à une faute imaginaire du centre argentin, placage dangereux que je ne comprends pas, mais alors pas du tout.

  Pour ce qui est des bleus, ce fut aussi très poussif. Après une entame convaincante sur l'envie et l'engagement, notre XV a progressivement disparu du combat collectif sans avoir jamais montré d'ambitions offensives réelles , si ce n'est sur cette combinaison qui a propulsé Estebanez dans l'intervalle au début du match. L'interception de Trihn-Duc, comme à Dublin, a rendu trop facile la maitrise du tableau d'affichage, et les travers français qui n'ont pas besoin d'être encouragés ont réapparu aussitôt, engagement minimum, attentisme défensif.
  Je me souviens parfaitement du match Japon/Fidji de 2007 à Nantes , je crois, qui reste avec l'inoubliable Galles/Fidji un des meilleurs matchs de cette compétition. Les japonais avait montré une compréhension avancée du rugby de haut niveau, et s'était incliné de quelques points seulement au terme d'une rencontre magnifique de bout en bout. Ils avaient notamment été capable de tenir le ballon 3'50s au-delà de la sirène pour espérer marquer un essai qui leur aurait donné la victoire. Ils avaient d'ailleurs eu droit avec leurs adversaires à une standing ovation de plusieurs minutes. Sachant aussi que leur championnat domestique a la réputation d'être d'un niveau très correct, je n'ai pas été surpris de les voir à ce niveau. Il faut d'ailleurs reconnaitre que sur le plan du jeu, ils ont remporté ce match, alliant conservation et vitesse beaucoup mieux que l'équipe de France.
On se consolera donc en se disant que l'adversaire n'était pas si mauvais que ça. Mais pour autant, pas de quoi se rassurer. On attends vainement que cette équipe déploie son potentiel, et montre un peu d'ambition offensive. Faudra-t-il une fois de plus que nous soyons la peur au ventre pour voir le vrai visage de ces joueurs? Peut-être, et il est sûr, hélas, qu'une accession aux demi-finales suffirait à la plupart des français pour considérer cette compétition comme réussie, mais en tant qu'amoureux de ce sport, je suis frustré de ne pas pouvoir me réjouir de voir les bleus en action un peu plus souvent. Je suis aussi inquiet de penser qu'il pourrait n'y avoir aucun réveil, et que l'absence de jeu que nous voyons depuis l'avènement de ce staff soit finalement la triste réalité.
  Rien d'original donc dans cette analyse aujourd'hui mais je dois dire que cette compétition me réjouit. J'ai pu ainsi échapper aux excessives commémorations du 11 septembre 2001, qui semble passionner surtout les journalistes. Alors vive la coupe du monde de rugby!