La Coupe d'Europe ne sera donc défendue que par le Stade toulousain, qui a certes mis le bleu de chauffe pour arracher un match nul dans des conditions très britanniques à Bath ( que l'on aurait pu rebaptiser "scottish shower" pour l'occasion). Mais le seul club français qualifié ne doit pourtant son salut qu'à la belle performance de son voisin castrais, pourtant hors de course, qui a battu les wasp de Londres.
Brive est également le seul qualifié pour le challenge européen. Le bilan est maigre, et peut-être envisagé comme conjoncturel, tant la qualification du stade français aurait pu intervenir, ou tant le niveau montré par Clermont face au Munster notamment a de quoi rassurer.
Mais pourtant, elle s'inscrit dans ce qu'on appelle une tendance lourde. Les clubs français, après avoir dominé cette compétition pendant plusieurs années sont de plus en plus de mal à atteindre les phases finales, alors même que notre top 14 se constelle d'internationaux du monde entier. C'est le paradoxe dont je parlais la semaine dernière.
Pour l'équipe de France, on peut se poser des questions. Étant déjà acquis que nous ne serons pas tête de série en coupe du monde 2011, mais bénéficiant toutefois d'un tirage intéressant, on cherche à comprendre quel est le but de Marc Lièvremont lors de ce tournoi. Dans un premier temps, suite à ses déclarations sur Trinh-Duc et Michalak, leur reprochant de ne pas assumer le jeu au pied et les tirs au but, on pouvait penser que le staff cherchait l'efficacité et visait sinon le grand Chelem, au moins la victoire. Cette impression fut dans un premier temps, confirmé par la sélection de 30 joueurs où le seul ouvreur était Beauxis.
Avec la réduction de l'effectif après le stage, on peut à nouveau s'interroger. Ellissalde est écarté au profit de Parra qui n'est pas buteur au nom du temps de jeu nécessaire pour ce joueur, mais dans le même temps, Palisson n'est pas retenu au profit de Poitrenaud (qui ne bute pas non plus) car il manque d'expérience! Dans le même temps, aucun objectif de résultat n'est abordé en conférence de presse et le groupe reste ouvert. On ne sait donc rien des intentions réelles de ce staff concernant cette édition du tournoi. Victoire ou expérimentation.
Sur le plan individuel, le retour d'Imanol Harinordoquy est une très bonne nouvelle. Mais il n'y a qu'un buteur, Beauxis.
Pour finir, la proD2 continue de nous tenir en haleine. Le suspens est à son comble au moment où la chasse s'organise derrière le Racing, grand favori. Elle nous fournit encore de belles images comme Agen qui enchaîne les victoires. Ne serait-ce que pour revoir Caucaunibuca en élite, je souhaite à Agen de remonter. Pour le plaisir des yeux, j'ai trouvé une belle compilations des exploits de cet extra-terrestre .
mercredi 28 janvier 2009
mardi 20 janvier 2009
Les paradoxes du top 14
Nous voilà clairement avertis. Plus que l'hypothétique qualification de Clermont ou Perpignan, c'est bien avec le revers de Toulouse le spectre d'une phase finale sans le moindre club français qui se profile. Ce qui,je crois serait une première!
Voici deux ans que le Stade français n'accède pas aux quarts. On pourra objecter que cette année, deux grossières erreurs d'arbitrage ont coûté deux victoires aux parisiens, mais les faits sont têtus et cette équipe n'a jamais su , même à domicile faire le break pour être à l'abri.
Ainsi, le top 14, phare des stars de tous horizons, vanté pour sa "culture de la gagne" développé en matches éliminatoires de phases finales, ne serait pas au niveau de la compétition européenne. Pourquoi alors attire-t-il tant les joueurs étrangers? L'argent? C'est possible même si on ne voit pas ce que les clubs anglais ont à nous envier en la matière. Le jeu "à la française"? On peut toujours rêver mais je n'y crois pas. Honnêtement, je ne vois pas de raison, si ce n'est l'attraction du pays lui-même qui rappelons-le est le pays du ballon rond surtout.
Alors puisque nous ne sommes plus à un paradoxe près, on peut néanmoins se réjouir en pensant que, cette année, le championnat va être à couteaux tirés tant le Brenus aura de vertus maintenant que tout le monde ou presque est hors de la course au titre européen. Espérons quand même que Toulouse tiendra son rang de favori en allant chercher la victoire à Bath.
Voici deux ans que le Stade français n'accède pas aux quarts. On pourra objecter que cette année, deux grossières erreurs d'arbitrage ont coûté deux victoires aux parisiens, mais les faits sont têtus et cette équipe n'a jamais su , même à domicile faire le break pour être à l'abri.
Ainsi, le top 14, phare des stars de tous horizons, vanté pour sa "culture de la gagne" développé en matches éliminatoires de phases finales, ne serait pas au niveau de la compétition européenne. Pourquoi alors attire-t-il tant les joueurs étrangers? L'argent? C'est possible même si on ne voit pas ce que les clubs anglais ont à nous envier en la matière. Le jeu "à la française"? On peut toujours rêver mais je n'y crois pas. Honnêtement, je ne vois pas de raison, si ce n'est l'attraction du pays lui-même qui rappelons-le est le pays du ballon rond surtout.
Alors puisque nous ne sommes plus à un paradoxe près, on peut néanmoins se réjouir en pensant que, cette année, le championnat va être à couteaux tirés tant le Brenus aura de vertus maintenant que tout le monde ou presque est hors de la course au titre européen. Espérons quand même que Toulouse tiendra son rang de favori en allant chercher la victoire à Bath.
lundi 12 janvier 2009
Top 14:2008
Première chronique, donc, en visionnant le match Brive-Toulon, sur le top 14 dans ce nouveau blog.
Les gros se sont positionnés en tête. Toulouse y caracole, faisant naître un réel espoir de doublé historique tant l'effectif et le rendement de cette équipe semble inégalés, y compris par les éditions précédentes de cette même équipe.
Le Stade français reste l'éternel épouvantail, qu'auront à redouter les toulousains en phase finale. C'est une équipe imparfaite, commettant un nombre de fautes qui serait fatal à toute autre équipe, mais qui est bien à sa place, aux basques du leader.
Perpignan confirme joliment ses ambitions affichées en prenant la place de Biarritz dans le quatuor.
Et Clermont atteint depuis la coupe d'europe et le Munster, le niveau qui est le sien, avec le retour de Nalaga, supersonique ce week-end.
Le cas Toulon, 4ème budget du championnat prouve s'il était besoin que ce sport reste un sport de valeurs comme la solidarité, l'esprit de groupe et que l'accumulation de contrats professionnels au mépris de la cohésion de l'ensemble mène à l'échec. On peut malheureusement nourrir les plus grandes inquiétudes quant au maintien de cette équipe car le calendrier n'est pas très favorable et que Jerry Collins est blessé pour longtemps semble-t-il. Je tiens à sortir de ce naufrage le sud-africain Van Niekerk , qui montre matchs après matchs la voie à ses coéquipiers.
Sinon le niveau de jeu est très bon. Brive, Castres, Dax, Bayonne ou Montauban ont montré des très belles choses cette année.
Il reste que le top 14 se transforme en Eldorado pour d'excellents joueurs étrangers qui occupent les places qui pourraient former les jeunes espoirs français. Ces joueurs sont souvent aux postes clefs comme les troisième-ligne-centre (Classens, Van Niekerk, Souverbie, Leguizamon, Parisse, Taylor) ,demi de mélée Henjack, Jordan, Oelshig, Senio, Marshall, Kelleher), et demi d'ouverture (Carter, Hernandez, James, Goode, Mac Intyre, Edmons). Faites le compte, il reste peu de place pour nos bleuets. Si l'on ajoute les postes à haute technicité comme pilier, il va falloir que nos dirigeants s'intéressent à ce problème.
Les gros se sont positionnés en tête. Toulouse y caracole, faisant naître un réel espoir de doublé historique tant l'effectif et le rendement de cette équipe semble inégalés, y compris par les éditions précédentes de cette même équipe.
Le Stade français reste l'éternel épouvantail, qu'auront à redouter les toulousains en phase finale. C'est une équipe imparfaite, commettant un nombre de fautes qui serait fatal à toute autre équipe, mais qui est bien à sa place, aux basques du leader.
Perpignan confirme joliment ses ambitions affichées en prenant la place de Biarritz dans le quatuor.
Et Clermont atteint depuis la coupe d'europe et le Munster, le niveau qui est le sien, avec le retour de Nalaga, supersonique ce week-end.
Le cas Toulon, 4ème budget du championnat prouve s'il était besoin que ce sport reste un sport de valeurs comme la solidarité, l'esprit de groupe et que l'accumulation de contrats professionnels au mépris de la cohésion de l'ensemble mène à l'échec. On peut malheureusement nourrir les plus grandes inquiétudes quant au maintien de cette équipe car le calendrier n'est pas très favorable et que Jerry Collins est blessé pour longtemps semble-t-il. Je tiens à sortir de ce naufrage le sud-africain Van Niekerk , qui montre matchs après matchs la voie à ses coéquipiers.
Sinon le niveau de jeu est très bon. Brive, Castres, Dax, Bayonne ou Montauban ont montré des très belles choses cette année.
Il reste que le top 14 se transforme en Eldorado pour d'excellents joueurs étrangers qui occupent les places qui pourraient former les jeunes espoirs français. Ces joueurs sont souvent aux postes clefs comme les troisième-ligne-centre (Classens, Van Niekerk, Souverbie, Leguizamon, Parisse, Taylor) ,demi de mélée Henjack, Jordan, Oelshig, Senio, Marshall, Kelleher), et demi d'ouverture (Carter, Hernandez, James, Goode, Mac Intyre, Edmons). Faites le compte, il reste peu de place pour nos bleuets. Si l'on ajoute les postes à haute technicité comme pilier, il va falloir que nos dirigeants s'intéressent à ce problème.
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