Demain soir, les sprinboks, champions du monde en titre, vainqueur du dernier tri-nation et unanimement reconnus comme la meilleure équipe du moment depuis deux ans seront à Toulouse pour se confronter à l'équipe de France.
Les bleus, toujours champions de l'inconsistance, cinquième au classement de l'IRB, ne peuvent raisonnablement être considérés comme favoris, si l'on pense à la tournée de juin durant laquelle le meilleur et le médiocre ont alterné. Pourtant, deux raisons principales donne à cette rencontre une saveur particulière:
D'abord, c'est la situation préférée de nos bleus. Promis à la défaite, ils nous ont parfois réservé de magnifiques surprises de David contre Goliath, associant réussite insolente ( 2007 Cardiff), "french flair" ( 1987,1999) à un cocktail bien dosé des valeurs du rugby comme courage et solidarité (Wales/France 2009). Même si ces exploits ont le plus souvent été lors des coupes du monde et que les tournées de novembre furent plus riches en déconvenues qu'en victoire contre les grandes nations, on peut difficilement s'empêcher d'imaginer le meilleur.
Enfin, l'analyse tactique des choix de nos sélectionneurs permet de voir les nombreuses options qui ont dû se présenter à eux. Leur choix est cohérent mais aurait pu être différent. En face, au contraire, seules les blessures ont légèrement changé le visage de l'équipe et si des choix tactiques ont été abordés, il est clair que les mêmes joueurs étaient censés les porter. C'est tout le contraire pour les bleus! Plusieurs postes clés présentaient des choix entre joueurs de qualité équivalente mais résolument différente.
L'adversaire et sa puissance ont aussi clairement impressionné la stratégie du staff français. La composition du banc montre que les bleus doivent résister en combattant, avant de créer du mouvement avec des joueurs plus rapides comme Chabal, Domingo, Szarsewski, Bonnaire, Médart.
Reste une nouveauté. L'Afrique du Sud est une équipe qui réussit assez bien au français depuis une dizaine d'années et qui n'a pas le profil des All-blacks, everest du rugby que les français ont gravi plusieurs fois. Certaines victoires très notables contre les boks sont passées inaperçues. Espérons que les français seront assez inquiets pour sortir le match espéré et surtout réiterer contre les blacks 15 jours plus tard.
1 commentaire:
Donc Acte....
Les boks ont pris l'eau, et pas en victimes expiatoires mais saisis à la gorge et asphixiés par la montée agressive et solidaire des défenseurs francais. Il n'est pas neutre que le désarroi d'un HABAMA le pousse à rechausser CLERC et qu'à la poussée le pack francais a recupéré une balle sous les branches sud-africaines en fin de match. Ils avaient sorti les barbelés pourtant mais la pression agressive des bleus a totalement destructuré le jeu des boks qui m'ont paru émoussés. Le mental était à la hauteur et il est évident que les bleus jouent bien quand ils se sentent "au ferme". La première ligne a épuisé leurs adversaires directs et les a maintenus au tas. Les gazelles boks, peu inventives, n'ont plus eu leur soutien et de fait se sont enfermés dans un jeu de percussion ou ils sont tombés sur un mur avec quelques découpeurs de grande classe....
Les Samoans arrivent et il convient de les juguler tant dans leurs envolées balle en mains que dans la virilité de leur défense. Ce ne sont pas des tendres et l'abnégation défensive telle que nous l'avons vécu hier au soir sera essentielle. L'arbitre de champ devra être très vigilant sur le jeu de récupération. A ce titre Bearnes a bien laissé les verts arriver par les cotés. Mais pour une fois il n'a pas haché le jeu et c'est à noter.
En conclusion, souhaitons que la dynamique de victoire persiste en pensant déjà au match de Marseille où les noirs, prévenus, ne seront pas faciles à manoeuvrer.
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