dimanche 7 février 2010

Ecosse/France: l'essentiel est assuré.


Disons le tout net, ce premier opus 2010 ne nous a pas fait grimper aux rideaux.
Mais comme je suis un incorrigible optimiste, je crois pouvoir dégager plusieurs motifs de satisfaction.
Partons d'avant le match et considérons ce que nous risquions. La défaite, simplement, celle qui adviendra un jour ou l'autre, avant que l'Ecosse ne domine le monde du rugby! Et avec une telle défaite, le doute et les critiques les plus dures.
Considérons maintenant ce que nous pouvions espérer, la victoire accompagnée de la manière, à grand renfort de "french flair" et jeu de mouvement! Serions nous plus avancés?
Face à une équipe qui lutte depuis déjà quelques années pour éviter la cuillère de bois, condamné à l'exploit à chacune de ses sorties, quelle signification aurait eu une large victoire facile? Aucune. Et avec elle, le risque de se voir arrivé, surtout si on compare avec les sorties moyennes des vainqueurs de la veille, anglais et irlandais.

Seule la victoire était belle. Et sa relative difficulté lui donne sa valeur. D'abord, ces joueurs écossais sont valeureux et joueurs, bons dans la possession du ballon. Ensuite, comme les anglais et irlandais, les français ont montré des limites dans la fluidité qui montre que les réglages ne sont pas finis. Et pourtant, certains domaines ont donné des garanties. Le pack, remplaçant inclus, a dominé en mélée durant tout le match. Les groupés-pénétrant ont très bien avancé. Certains joueurs comme Bastareaud ou Domingo ont confirmé les espérances placées en eux et finalement cette équipe a évité une fin de match serrée en n'étant jamais à la portée de ses adversaires du jour.
La charnière est un peu grippée, c'est sûr, mais pourtant les bleus ont fait preuve d'une certaine efficacité, au contraire des écossais, en franchissant la ligne assez facilement lorsque la possession était bleue. L'essai manqué par Vincent Clerc est une bon exemple d'une utilisation très efficace d'un ballon de récupération. Les bleus ont su défendre et contrer, mais également conserver et construire. Les matchs contre l'écosse, rarement perdu, ont rarement permis aux bleus de montrer ce qu'il font de mieux, parfois même, on a connu des victoires presque honteuse, comme celle acquise à la dernière minute sur cet essai de Traille au stade de France.
Alors, finalement, si ce match n'était pas enthousiasmant, il fut ce qu'il devait être et la frustration des amateurs de ce jeu ne pouvait être soulagée aujourd'hui. Il faudra attendre la semaine prochaine et la confrontation avec le tenant du titre, pour savoir ce que nous pouvons espérer et craindre.

Aucun commentaire: