vendredi 12 août 2011

Rugby 2011, ça repart. Les bleus.


Bon, dans trois semaines commence l'évènement devenu le plus important du rugby professionnel, qui plus est dans le pays du rugby roi, la Nouvelle-Zélande.
Jusqu'ici , rien de bien nouveau, les blacks écrasent la planète ovale comme à chaque fois, les australiens et les sud-africains sont à l'affût.
Et nous? On peut dire que pour l'instant on respecte à la lettre la feuille de route habituelle qui consiste à ne pas être favori! Peut-être même un peu trop. Si on pense aux trois déroutes de l'an passé contre l'Afrique du sud, l'Argentine (encore!) et surtout la plus cuisante, récente et inattendue contre l'Australie en Novembre dernier, ça ne se présente pas au mieux. Je ne reviendrai pas non plus sur la sélection que je n'approuve pas tant elle me parait résulter en droite ligne du traumatisme du match de Rome, dont le sélectionneur me semble en grande partie responsable.

Pourtant comme à chaque fois pour les coupes du monde, on peut espérer le mieux de nos joueurs.
Je m'explique. Marc Lièvremont connait pour l'instant un relatif échec à peine estompé par un grand chelem curieux , sans jeu clairement affirmé. Mais son échec est avant tout un échec de gestion humaine. Venu avec ses deux compères de la filière fédérale , il me semble qu'il a eu le plus grand mal à s'adapter à des joueurs devenus chacun d'entre eux des "auto-entrepreneurs" du rugby pro, gérant carrière et image.
Personne n'a remis en question sa droiture , il fut un grand joueur, et à mon sens si il a une compétence technique de sélectionneur national,c'est à cette occasion qu'on le saura. En effet ses erreurs de gestion du groupe ne lui ont pas permis de montrer ses compétences, trop de joueurs essayés et mis sur la sellette à chaque rencontre n'ont visiblement pas permis à chacun d'oser exprimer les désaccords sains qui traversent des groupes de ce calibre. ne voit-on pas nos champions toutes catégories de Hand-ball s'engueuler à chaque début de compétition avant de ... la gagner .
Ici, normalement, les joueurs sont sûr de rester et devrait donc pouvoir s'exprimer sans crainte et dissoudre les tensions qui conduisent inévitablement aux désastres auxquels nous avons assisté. La communication bien maitrisée du groupe n'a pas pu permettre de se faire une idée de ce qui se passait à l'intérieur du groupe, le révélateur sera donc , et c'est mieux, le terrain et c'est demain que ça commence.
On commencera seulement à savoir demain soir contre l'Irlande, si le temps perdu pendant ces 4 ans par le staff pu être un peu rattrapé , ou si ce staff n'a tout simplement pas l'étoffe suffisante pour le job.

1 commentaire:

Xavier DAL-MOLIN a dit…

Mon cher Manu,
Je reconnais bien là, dans ce billet ton expertise technique et humaine. Je ne partage pas tout à fait tes doutes sur le sélectionneur, il a encore toute ma confiance. Pour la "World Cup", je ne sais pas quoi penser. On sortira de 2 mois de préparation, ce que tous les sélectionneurs successifs ont réclamé, donc, c'est plutôt un point positif... A l'inverse, les participants au Tri-Nation, sortiront eux de 2 mois de compétition (acharnée??), on peut imaginer qu'il auront plus de rythme que nous, mais peut-être seront-ils usés plus vite? La question: notre montée en puissance coïncidera-t-elle avec leur éventuelle baisse de régime...
En tout cas je suivrai ton blog et je me permettrai d'y contribuer.
La bise