dimanche 21 mars 2010

Grand chelem 2010!


C'est fait! Et je dois avouer que je commence tout juste à en profiter tant le déroulement de la soirée fut stressant. Surtout, je n'imaginais pas les anglais capables de produire cette année une prestation de ce niveau et j'étais assez contrarié de me tromper à ce point et de ne pouvoir profiter de la victoire aisée que j'espérais.
Pourtant habitué à voir mes pronostics balayés par les faits, et c'est une des raisons superstitieuses qui m'ont retenu de les publier cette fois, je m'attendais à une victoire large du XV de France tant les anglais avaient montré des limites lors de cette édition! Autour de Jonny Wilkinson toujours classieux mais redevenu humain, cet agglomérat de joueurs physiques et laborieux, incapables de mettre les quelques créateurs comme Tait, ou Cueto en position de jouer leur jeu me semblait promis à une punition au stade de France. Les bleus donnaient de solides garanties au sortir de leur victoire facile contre l'Italie, et un équilibre entre le pragmatisme , la création et la puissance m'incitait à une confiance exagérée.

L'apparition de la pluie une heure avant le coup d'envoi m'a ramené sept ans en arrière, pour mon pire souvenir de supporter lorsque j'ai assisté, dans un bar irlandais de New york à 4h du matin heure locale rempli d'anglais, à la noyade d'une superbe équipe de France, exécutée par l'impitoyable machine anglaise qui conquit le titre une semaine plus tard! Mais déjà dans le match, je refusais de me laisser troubler par ces vieux souvenirs.
Mais l'entame et cet essai anglais montraient bien que l'envie de gâcher la fête était bien présente, et qu'une certaine crispation mentale freinait les constructions françaises ainsi que les montées défensives. Le match semblait inversé avec la mélée française qui dominait outrageusement et les trois-quarts britanniques qui nous donnait le tournis.
Nicolas Mas fut élu homme du match, et symbolise la domination du paquet d'avants, les plans fournis par les caméras de France 2 filmés d'en haut furent cruels pour les avants anglais qui plusieurs fois ont "explosé" dès la prise d'impact en mélée.
La deuxième clef de la victoire fut la discipline. Les bleus, pourtant plaquant à tour de bras lors de la deuxième mi-temps n'ont pris que peu de sanctions. Dusautoir et Bonnaire ont dominé largement leur vis-a-vis dans cet exercice et on a pu voir souvent un seul bleu au contact , plaquant aux jambes pour faire tomber et consommer 2 ou 3 anglais en soutien. On peut féliciter le staff qui avait donné cette consigne en soulignant que les anglais ne jouaient que peu debout. Cette méthode consistant à plaquer bas sans chercher à bloquer la balle serait inutilisable contre les blacks par exemple mais a certainement contribué grandement à la victoire française en donnant de longues séquences de défense gagnantes très bénéfiques sur le plan moral. En face, les courageux Moody et Haskell ont tenté de bloquer les balles au sol mais l'ont plusieurs fois payé par la botte de Parra.

Les bleux ont fait un tournoi opportuniste, et intelligent. Ils ont su gagner largement les matchs faciles et gagner tout court les matchs difficiles comme hier soir ou à Cardiff. C'est une belle réalisation qui peut donner de l'espoir pour la coupe du monde si on considère la moyenne d'âge trés basse et l'amplitude du groupe France.

1 commentaire:

Romain a dit…

so british,ces francais! A moins qu'il y ait eu échange de maillots avant le match.
Je suis d'accord avec le commentaire en général sauf pour Moody qui est toujours aussi truqueur.